Panthéonisation de Manouchian : « Avec lui, ce sont tous les résistants étrangers qui entrent au Panthéon »

L’entrée au Panthéon de Missak Manouchian, ce 21 février 2024, rappelle le sacrifice des étrangers qui se sont armés et organisés en groupes pour rejoindre les forces de la Résistance intérieure française durant la Seconde Guerre mondiale. Souvent oubliés, ils y étaient pourtant surreprésentés.
Jean Moulin, Pierre Brossolette, Geneviève de Gaulle-Anthonioz, Germaine Tillion, Jean Zay… Parmi les « Immortels » se trouvent déjà d’éminentes figures de la Résistance de la Seconde Guerre mondiale. C’est toutefois la toute première fois qu’entre au Panthéon, ce 21 février 2024, l’un de ses membres n’ayant jamais obtenu la nationalité française : le poète arménien Missak Manouchian.
Dès 1943, il a été l’un des responsables des FTP-MOI (Francs-tireurs et partisans – Main-d’œuvre immigrée), groupe de résistance souvent méconnu en raison de son affiliation communiste et de sa composition étrangère. Pourtant, dans le combat contre l’occupant allemand, les résistants communistes juifs, polonais, espagnols, italiens, arméniens qui le composaient – et avaient fui le fascisme, le franquisme, le nazisme, l’antisémitisme de leurs pays d’origine – ont joué un rôle essentiel.
Une contribution aujourd’hui soulignée (…)