Opus Dei, une organisation au cœur du Vatican qui fascine et inquiète

Fondée en 1928 par le prêtre espagnol Josemaría Escrivá de Balaguer, l’Opus Dei fut tour à tour accusée de fascisme, de sectarisme, d’affairisme et d’autres pratiques controversées… Longtemps discrète, l’organisation a acquis au fil des ans de l’influence au sein de l’Église, culminant avec sa reconnaissance officielle par le Vatican.
Soupçonné du meurtre d’un conservateur du Louvre, un spécialiste de l’étude des symboles est contraint de mener lui-même l’enquête, et découvre que l’assassin est en réalité un membre de l’Opus Dei. Cette histoire, c’est bien sûr celle du Da Vinci Code (2003), le succès de librairie signé du romancier américain Dan Brown. Au fil des pages, la célèbre organisation catholique y est dépeinte comme une entité conspirationniste et criminelle, chargée de protéger les secrets du Vatican. Le best-seller aura contribué à ternir l’image d’une institution qui traîne une odeur de soufre… Est-ce à raison ?
Il faut dire que, depuis sa création en Espagne en 1928, l’Opus Dei ("Œuvre de Dieu", en latin) cultive un goût pour la dissimulation. À tel point qu’elle est affublée d’un chapelet de sobriquets peu flatteurs : "sainte Mafia", "pieuvre de Dieu", "maçonnerie blanche", (...)