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Olivier Grunewald: "J'ai gravi le volcan sacré des Masaïs"

Olivier Grunewald: "J'ai gravi le volcan sacré des Masaïs"
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Vingt ans après sa première ascension, le photographe Olivier Grunewald est revenu assister au réveil du mythique sommet tanzanien Ol Doinyo Lengaï. Dans des conditions épiques, il a immortalisé ses flots de lave uniques au monde.

Cela fait plus de trois décennies qu’Olivier Grunewald, 65 ans, sillonne la planète pour photographier les forces créatrices de la Terre.

Assis au bord du cratère, dont les rives parfaitement circulaires bordent un puits de 70 mètres de profondeur, je contemple tout au fond l’épaisse galette blanchâtre de magma refroidi hérissée de silhouettes fantomatiques en forme de cônes. Bousculés par de soudaines bourrasques, les nuages se sont enfin éloignés pour dévoiler une scène hypnotique : au milieu d’un camaïeu de gris pâles et de blancs, si peu habituel pour un paysage volcanique, des jets de lave noire et fluide comme du pétrole s’échappent par intermittence de ces cheminées que les vulcanologues appellent hornitos (terme d’origine espagnole signifiant «petites fournaises »). Malgré le froid matinal – à peine une dizaine de degrés –, la fatigue due à l’altitude et les bouffées acres soulevées par le vent, je reste là de longues heures, saisi par l’austère beauté (...)

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