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"Nazi porn" : au cinéma, ces obscurs objets de désir

"Nazi porn" : au cinéma, ces obscurs objets de désir
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Dans les années 1970, on ressuscita le décorum nazi pour des films d'horreur mâtinés d'érotisme, où les femmes étaient représentées en victimes torturées ou en kapos sadiques. Retour sur l'une des tendances les plus malséantes du cinéma.

Le nazisme est-il soluble dans le septième art ? Formulé autrement : peut-on faire n’importe quoi au cinéma autour de l’horreur génocidaire et concentrationnaire ? "Pour de multiples raisons, faciles à comprendre, le réalisme absolu, ou ce qui peut en tenir lieu au cinéma, est ici impossible", assénait Jacques Rivette dans une célèbre critique du film Kapo (Gillo Pontecorvo, 1960) dans les pages des Cahiers du cinéma.

Toutefois, d’aucuns ne se gênèrent pas pour réduire les atrocités hitlériennes à un spectacle de pure consommation. En témoigne une sous-catégorie cinématographique particulièrement controversée qui culmina dans les années 1970, la nazisploitation, parfois nommée gestaporn (ou encore sadiconazista en Italie), à savoir des films d’exploitation à microbudget et tournés dans des délais records, mêlant violence graphique et érotisme, voire pornographie, sous le prétexte fallacieux de dénoncer les crimes nazis.

Un mélange d'érotisme et de gore

Dès (...)

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