Mireille Balin, l'incarnation de la "collaboration horizontale"

Elle paiera son amour pour un Autrichien
Dans une interview télévisée de 1961, son visage, marqué par les épreuves, restera pudiquement dans l’ombre. Mireille Balin a pourtant été la plus belle actrice française de l’avant-guerre…
Sa vie a commencé en 1909. Elle a passé une enfance privilégiée, mais des revers de fortune familiaux l’ont contrainte à travailler à 19 ans. Elle s’est présentée pour un poste de secrétaire chez le couturier Jean Patou, mais a été engagée… comme mannequin. Elle a alors posé pour des publicités. L’une d’elle a attiré l’œil du cinéaste G. W. Pabst, qui lui a donné son premier rôle dans Don Quichotte (1932).
Bientôt, deux duos consécutifs avec Jean Gabin – dans Pépé le Moko et Gueule d’amour – ont fait d’elle une star. Lors de ce dernier tournage, Gabin, éconduit après une courte liaison, a tenté de l’étrangler. La belle a une réputation de croqueuse d’hommes.
À l’époque, elle a déjà brisé le cœur du boxeur Young Perez, puis n’a fait qu’une bouchée de Raymond Patenôtre, un patron de presse. À la ville comme à l’écran, elle a trouvé son emploi : femme fatale. À La Coupole, chez Maxim’s… Mireille était de toutes les fêtes. Mais sans être dupe pour autant. Bien plus (...)