Menacées par la montée des eaux, ces îles sont pourtant "oubliées" dans les projections climatiques

Les modèles utilisés pour simuler l'avenir de notre planète subissant le changement climatique présentent des grilles de résolution trop larges pour que les petites îles, les atolls et les lagons menacés par la montée des eaux apparaissent dans les projections, alerte une étude.
Une image vaut parfois mieux que de longs discours. Ainsi, l'unique figure présentée dans l'article publié dans la revue Nature Climate Change (10 juillet 2024) par une équipe internationale formée de chercheurs océaniens et français (Météo-France / CNRS / IRD / Ifremer) dit tout, ou presque.
Il s'agit de quatre cartes topographiques de la Nouvelle-Calédonie, correspondant à quatre résolutions différentes. Sur la grille dont la largeur des "cases" équivaut à une distance de 100 km, l'archipel se résume à cinq pixels – quatre pour la Grande Terre (400 km sur 64 km) et un seul pour les îles Loyauté.
Avec une résolution de 25 km, c'est déjà mieux : quelques dizaines de pixels détachent maintenant les îles les unes des autres. Rien à voir, cependant, avec les cartes correspondant aux résolutions de 2,5 km et de 100 mètres. Là, le relief terrestre et marin se dévoile telle une dentelle. Or, cela a des conséquences concrètes (...)