Manger des insectes: faut-il abandonner l'idée?
Malgré leur empreinte carbone moins élevée que celle des viandes consommées habituellement, les insectes peinent à trouver leur place dans l'assiette. Dégoût ressenti par le consommateur, texture, prix, disponibilité : une étude décrypte les mécanismes impliqués.
Ici, on n'élève pas de vers… mais on écrit en prose. Basé dans la ville de Philadelphie, l'Insect Institute est une branche de l'ONG américaine Rethink Priorities ("repenser les priorités") qui mène des "évaluations factuelles" au sujet de l'élevage d'insectes. Son objectif ? Obtenir une "image précise" du fonctionnement de ce secteur, de son rôle dans la chaîne d'approvisionnement agricole, et de ses impacts sur l'environnement, l'économie, la biodiversité et le bien-être animal.
Sa dernière étude en date s'intitule "Au-delà du buzz : les aliments à base d'insectes sont peu susceptibles de réduire significativement la consommation de viande" (C. Biteau et al. 2025).
Publiée le 23 juin dans la revue Nature npj Sustainable Agriculture, elle révèle que de multiples facteurs, notamment des "normes culturelles profondément ancrées" et un "fort sentiment de dégoût", constituent des obstacles majeurs à l'adoption généralisée de l'entomophagie (...)
