L'Œil de GEO: les statues de la pharaonne Hatshepsout ont été brisées, et les chercheurs pensent savoir pourquoi

[La photo du jour] Et si la disparition des statues d'Hatshepsout n'était pas le fruit d'une vengeance, mais d'un rituel oublié ? Grâce à l'analyse de milliers de fragments dans un ancien complexe royal, une étude dévoile une réalité bien plus complexe et nuancée sur l'héritage de cette femme-pharaon.
Pendant des décennies, il a été raconté que Thoutmôsis III, successeur et neveu de la pharaonne Hatshepsout (v. 1508-1457 av. J.-C.), avait fait méthodiquement et violemment détruire ses statues pour effacer son souvenir. Une nouvelle étude, publiée dans Antiquity le 24 juin 2025, remet toutefois en question cette version, à travers l'analyse de milliers de fragments sur le site de Deir el-Bahari, face à la ville de Louxor (rive ouest du Nil). Celle-ci a révélé que loin d'un simple acte de vengeance politique, la casse des images de l'une des rares femmes à avoir régné sur l'Égypte pharaonique relèverait plutôt de pratiques utilitaires… et de quelques maladresses archéologiques.
Hatshepsout : vandalisme ou rituel d'État ?Durant son règne, Hatshepsout, femme-pharaon du Nouvel Empire, a fait ériger un immense temple funéraire sur la rive ouest du Nil. C'est là que, dans les années 1920, les (...)