L'ex président brésilien Bolsonaro dit qu'il sera "probablement opéré"

Natal (Brésil) (AFP) - L'ex-président brésilien Jair Bolsonaro, hospitalisé à Natal (nord-est) après avoir ressenti de fortes douleurs abdominales, a déclaré samedi sur le réseau social X qu'il serait "probablement opéré" après son transfert vers un hôpital de Brasilia.
"Après mon transfert, je serai probablement opéré à nouveau", a affirmé l'ancien dirigeant d'extrême droite (2019-2022), qui a déjà subi plusieurs interventions chirurgicales ces dernières années en raison de séquelles d'un attentat à l'arme blanche en septembre 2018.
Il doit être transféré vers la capitale brésilienne par avion en fin d'après-midi, selon une source de l'hôpital Rio Grande de Natal, une clinique privée où il a été admis vendredi.
M. Bolsonaro, 70 ans, a révélé que son médecin lui avait "dit qu'il s'agit de la situation la plus grave depuis l'attentat qui (lui) a coûté la vie en 2018".
"Après avoir vécu tant d'épisodes similaires tout au long de ces dernières années, je me suis habitué à la douleur.Mais cette fois, même les médecins ont été surpris", a-t-il ajouté, tout en soulignant qu'il se trouvait "dans un état stable, en voie de rétablissement".
"Son état de santé n'a pas empiré, il est stable.Mais une intervention chirurgicale est nécessaire pour résorber la crise", a déclaré à l'AFP Rogerio Marinho, sénateur du parti de M. Bolsonaro qui l'avait accompagné vendredi lors d'une tournée pour mobiliser ses partisans en parcourant plusieurs villes de l'Etat du Rio Grande do Norte, dont Natal est la capitale.
- "Douleurs insupportables" -
Plus tôt dans la journée, lors d'une conférence de presse à l'hôpital Rio Grande, son médecin, Claudio Birolini, avait déjà indiqué que "cet épisode semble plus exubérant que les précédents, surtout au niveau de l'intestin".
"Même si en ce moment une intervention chirurgicale d'urgence ne semble pas nécessaire, ce qui va se passer dans les prochains jours va dépendre de son évolution clinique", a-t-il expliqué.
Poignardé par un déséquilibré lors d'un bain de foule en pleine campagne électorale en 2018, Jair Bolsonaro avait été élu président quelques semaines plus tard.
Cette tournée dans l'Etat pauvre du Rio Grande do Norte, qui a dû être interrompue vendredi en raison de "douleurs insupportables" ressenties par l'ex-président, était prévue deux semaines après son renvoi en procès par la Cour suprême, pour tentative présumée de coup d'Etat.
Le parquet l'accuse d'avoir ourdi un complot de longue date pour conjurer sa défaite électorale de 2022 face à son rival de gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Déclaré inéligible jusqu'en 2030 pour ses attaques sans preuves sur la fiabilité du système d'urnes électroniques brésilien, il espère encore faire annuler ou réduire cette condamnation pour se présenter à la présidentielle de 2026.