C’est un vaste plateau verdoyant entouré d'un amphithéâtre de forêts et de hautes montagnes. Avec, au milieu, un petit bourg qui a un sacré caractère. Bienvenue au "pays d'en haut", fief des randonneurs et des artistes.
Du bout de son pinceau, François Carrafancq ajoute des touches de lumière, un mélange de jaune de cadmium et d’alizarine cramoisie pour réchauffer le bleu gris des sommets. Puis il s’attaque à l’étage de la forêt avec des rehauts vert sapin ; et enfin, aux vastes pâturages en contrebas, havre d’ombres mouillées, de bosquets épars et de collines aux courbes douces.
À 68 ans, cet autodidacte est l’un des plus célèbres aquarellistes pyrénéens, réputé pour être celui qui a peint mille et une fois son cirque de Lescun natal. Une vie entière à balader sa palette et sa tignasse ébouriffée sur les sentiers, mais aussi à escalader, le plus souvent en solo, parfois sans être assuré, les à-pics vertigineux de cet amphithéâtre haut-béarnais qui s’élève presque en catimini à l’écart de la vallée d’Aspe.
Personne n’arrive jusqu’ici par hasard, il faut être venu exprèsPourtant, il le jure : "Ici, chaque matin, je suis émerveillé comme si c’était la première fois !" Résultat, celui (...)