Les îles du Salut en Guyane, de l'enfer du bagne au paradis tropical

Sans renier la partie sombre de leur histoire, ces trois îlots à 15 kilomètres au large de la Guyane ont su conquérir les coeurs et donnent des envies… d’évasion !

Sous le soleil étincelant, les lieux n’ont pas l’air si hostiles. Des flots bleu vert, un ciel d’azur, une forêt d’émeraude que fait frissonner la brise venue du large… En débarquant sur la jetée de la baie des Cocotiers, difficile d’imaginer que l’île Royale, à une heure de bateau de Kourou, en Guyane, fut un jour autre chose qu’un petit paradis. Et pourtant, en l’espace d’un siècle, 70 000 détenus apprirent ici dans leur chair le sens de l’expression «enfer sur la Terre». Et, pour les deux tiers, n’en revinrent jamais.

Longtemps, la France a souhaité voir disparaître ces îles

Royale, et ses voisines Saint-Joseph et le Diable, comme on les nomme en raccourci, forment l’archipel du Salut, propriété du Centre national d’études spatiales qui en a hérité lors de son installation en Guyane, en 1965, car il est situé sur la trajectoire des fusées qui décollent de Kourou. Longtemps, la France a souhaité voir disparaître ces bouts de terres, 62 hectares à eux trois, posés sur l’Atlantique. «Une usine à malheur, sans plan ni matrice, (...)