"Les filles sumotoris sont 3000 et elles s'entraînent aussi dur que les garçons"

Malgré leur l'entraînement similaire aux hommes, les femmes sumos se voient interdir l'accès au statut professionnel, car leurs règles les rendraient impurs. La fédération nationale interdit à toutes femmes lutteuses ou non d'entrer sur le dohyō (la plateforme où se déroule les combats), pour ne pas fâcher les divinités de la discipline.
Comme les garçons, elles suivent deux heures d’entraînement intensif après les cours. À l’université Asahi, elles sont quatre, âgées de 19 à 22 ans, à pratiquer le sumo. "Elles s’entraînent très dur", explique Hitomi Kuse, du département Sports de la fac.
Mais à l’instar de Saki Ishihara, étudiante dans cette université entre 2018 et 2021, elles devront sans doute abandonner après leurs années de fac : l’Association japonaise de sumo interdit à toute femme de poser le pied sur le dohyō où se déroulent les compétitions, par crainte de courroucer les divinités de la discipline.
Des compétitions à l'étrangerImpossible donc de passer pro. Pour continuer, "il leur faudrait cumuler l’entraînement avec un job à temps plein, souligne Hitomi. Seules certaines s’accrochent." Saki Ishihara a abandonné il y a deux ans. Elles sont 3 000 à pratiquer le sumo au Japon. (...)