"Les Fantômes": la traque des criminels de guerre syriens menée par des civils devenus espions racontée dans un thriller

Pour traquer les anciens criminels de guerre du régime de Bachar al-Assad, certains exilés syriens se sont fait espions au sein de cellules secrètes. C’est le sujet du film de Jonathan Millet, Les fantômes, en salles le 3 juillet.

Les Fantômes, de Jonathan Millet ouvrait la 63e édition de la Semaine de la critique à Cannes en mai 2024. Inspiré d'une histoire vraie, il s'agit du premier long-métrage de ce documentariste français. "Petit à petit, au fil de mes recherches, j'ai entendu parler de réseaux souterrains, de chasseurs de preuves, de groupes qui traquent en Europe pendant des mois les criminels de guerre", raconte le réalisateur Jonathan Millet. "Je sens qu’il y a là quelque chose de fort qui m'emporte immédiatement."

Cette découverte est concomitante avec la parution en avril 2019 dans Libération de deux articles sur la cellule Yaqaza et la traque du "chimiste" en Allemagne. "À partir de cet instant, je veux remonter ce fil, sentant soudain que tout mon travail documentaire en amont va pouvoir prendre corps sur un récit en mouvement."

En Syrie, les victimes du régime de Bachar al-Assad

Il s’appelle Hamid, mais aussi Amir ou Saleh. Le film débute en 2017. Il arpente les couloirs (...)