Les États-Unis ne doivent pas tomber dans la nostalgie de la Guerre froide

Les diplomates d’hier n’étaient pas plus doués que ceux d’aujourd’hui; ils étaient seulement confrontés à des problèmes moins complexes.
Dans un article de Philip Zelikow publié le 12 décembre 2023 sur le site de Foreign Affairs, intitulé «The Atrophy of American Statecraft» («L’atrophie de la politique américaine» en français), on peut lire que si les États-Unis ont du mal à gérer tous les problèmes du monde, c’est parce que leur gouvernement a perdu «l’ampleur ou la profondeur de [ses] compétences» et les «capacités et le savoir-faire» qu’il possédait autrefois.
Philip Zelikow n’a sans doute pas tout à fait tort. Les diplomates d’aujourd’hui, aussi rusés et talentueux que soient nombre d’entre eux, ne pourraient honnêtement se réclamer du diplomate George Kennan, du général George Marshall, du secrétaire d’État Dean Acheson ou des autres mandarins à qui l’on doit les structures et les politiques qui permirent à l’Occident de demeurer libre et prospère dans les années qui suivirent la Seconde Guerre mondiale.
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