Les Borgia, cette famille sulfureuse qui a marqué l’histoire du Vatican

Assoiffée de pouvoir, corrompue et violente, cette dynastie de la Renaissance qui donna, elle aussi, deux papes à la chrétienté, sut, comme les Médicis, protéger les artistes.
Une autre famille de la Renaissance, aussi emblématique et controversée que les Médicis, s’accapara le trône du Vatican. Originaire non pas d’Italie, mais de la région de Valence, en Espagne, elle donna elle aussi deux papes à la chrétienté. Son nom ? Borgia. Un patronyme qui fait frémir.
Les maîtres du Saint-SiègeLe premier pape Borgia, Calixte III, ne régna que de 1455 à 1458. Le second, Alexandre VI, pape de 1492 à 1503, marqua, lui, son temps. D’abord car son pontificat correspondait à une époque de grands bouleversements : la découverte du Nouveau Monde (sa bulle Inter cætera de 1493 établit le partage des terres conquises entre son pays, l’Espagne, et le Portugal), le début des guerres d’Italie en 1494, qui virent les rois français investir la péninsule. Ensuite, Alexandre VI passa à la postérité comme l’incarnation des dérives de la papauté de l’époque : complotisme, népotisme, corruption, goût du luxe et du pouvoir, simonie (la vente de biens spirituels), nicolaïsme (le non-respect du célibat et de la chasteté)… (...)