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L’entretien d’entrée au KGB comme si vous y étiez

L’entretien d’entrée au KGB comme si vous y étiez
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Une sélection qui ne dit jamais son nom

Comment entre-t-on dans une école du KGB? Il n’y a pas vraiment d’examen officiel, même si des épreuves de langues vivantes et des entretiens peuvent être organisés. Impossible de postuler directement. Si l’on met de côté les admissions parallèles pour les collaborateurs qui travaillent déjà dans les «services» et qui voudraient monter en grade ou changer de poste, le processus de sélection est un chemin obscur dont une bonne partie s’accomplit sans que le candidat potentiel ne sache qu’il a été mis «en observation».

Dans l’idéal, le parcours du futur étudiant tchékiste commence avant la naissance: sa famille est modeste, plutôt provinciale, avec un père fonctionnaire dans l’administration ou militaire, une mère au foyer ou institutrice. Après le lycée, il montre un faible pour les sciences humaines, de celles qui ont un côté pratique, tout en laissant une place de choix à l’idéologie soviétique: l’économie, le droit, la gestion, le journalisme. Le MGIMO (Institut des relations internationales de Moscou) est un vivarium connu pour être une filière d’élite –il n’est pas évident d’y être admis.

Le futur tchékiste entre au Komsomol (les jeunesses communistes) –dans les années 1960, c’est un passage obligé ou presque. Là, il déploie ses ailes et devient hyperactif. Il gère le journal de la fac, s’occupe de son affichage et de sa distribution.…

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