Le terme "kamikaze" désignait initialement les nouvelles forces spéciales de la marine japonaise durant la Seconde Guerre mondiale

Aujourd’hui dévoyé, utilisé pour désigner tout type d’attentat-suicide, le terme de kamikaze renvoie à une tactique militaire précise, utilisée par les pilotes japonais dans le Pacifique lors de la Seconde Guerre Mondiale. Retour sur la signification du mot.
25 octobre 1944, l’USS St. Lo, un porte-avions américain, fait son entrée au large de l’île philippine de Leyte, à l’est de Malabacat. L’engin ne mesure guère plus de 150 mètres de long, ce qui en fait un porte-avions d’escorte de taille modeste, d’une capacité de 28 appareils. Les 840 hommes d’équipage essuient rapidement des tirs de la flotte japonaise, qu’ils parviennent à repousser au prix de violents combats. Le répit n’est que de courte durée, car à peine deux heures plus tard, un avion de modèle Mitsubishi Zéro plonge à grande vitesse. La bombe, qu’il transportait, a atteint l’un des ponts inférieurs. L’explosion engendrée a causé une énorme déchirure, et fait au moins 114 morts en plus de centaines de blessés. Les soldats américains l’ignorent, mais ils viennent de subir la première attaque de kamikazes, les nouvelles forces spéciales créées par la marine japonaise. Ils ne savent pas non plus que cette tactique militaire (...)