Le pétrole russe se prépare à un nouveau séisme économique, tout droit venu des États-Unis

La chute des prix du pétrole frappe de plein fouet les caisses du Kremlin, déjà sous tension avec la guerre en Ukraine. Pour se remettre à flot, Moscou pourrait être contraint de réduire ses dépenses hors défense ou de puiser dans ses réserves.
La guerre commerciale menée par Donald Trump produit des effets inattendus à Moscou. La chute brutale des prix du pétrole, alimentée par l'escalade tarifaire américaine et un regain d'offre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep+), pèse lourdement sur les recettes de la Russie. Alors que près d'un tiers du budget du territoire repose sur les revenus énergétiques, cette baisse menace l'équilibre financier du Kremlin, déjà fragilisé par des années de dépenses militaires intensives.
Depuis l'annonce de nouveaux droits de douane américains et l'augmentation surprise de la production décidée par l'Opep+, le prix du brut Urals, la principale référence du pétrole russe à l'export, a plongé à son plus bas niveau depuis deux ans, tombant autour de 50 dollars le baril, soit 44 euros, révèle le Financial Times. Or, le budget 2025 de la Russie repose sur une hypothèse de 69,70 dollars le baril. Ainsi, la chute des prix pourrait entraîner (...)