Le gaz russe pourrait arriver sous une fausse étiquette en Europe, malgré les sanctions

Le contrat qui lie Kiev à Moscou pour le transit vers l'Union Européenne de gaz naturel russe prendra fin en décembre. Les 27 envisagent de se tourner vers le gaz azéri, mais ce nouveau deal pourrait bien permettre à la Russie de faire entrer son gaz, déguisé, en Europe.

30 mois de guerre en Ukraine ont eu raison de la cordialité entre Union européenne et Russie. Il existe cependant un lien, fait d'acier et de boulons, que les deux parties ne peuvent rompre s'en exposer les 27 à un risque énergétique accru : les pipelines qui affrètent le gaz naturel (sous forme gazeuse — à différencier du gaz naturel liquéfié, sous forme liquide) des froids sous-sols de la Russie vers l'Europe.

Oh, le robinet s'est bien tari pour les 27 : de 40% en 2021, la part russe dans les importations totales de gaz naturel de l'Europe est passée à moins de 8% fin 2023, selon les chiffres de la Commission européenne. Malgré cela, et malgré la guerre qui fait rage autour de son tracé, le gazoduc ironiquement appelé Brotherhood, qui traverse l'Ukraine pour apporter le gaz russe en UE, est encore en activité, Kiev étant lié par un contrat d'acheminement quinquennal à Gazprom, le joyau gazier de Moscou.

Couper Brotherhood, (...)