Le déchiffrement d'une inscription millénaire met en lumière le "culte de la mère" chez les Phrygiens

En Turquie, le monument d'Aslan Kaya révèle enfin le secret caché derrière son inscription jusqu'à présent indéchiffrable : elle célèbre la déesse mère phrygienne, vénérée bien au-delà du royaume antique.
Dans les hautes terres phrygiennes de l'actuelle Turquie occidentale, près du lac Emre Gölü, l'imposante structure d'Arslan Kaya – littéralement, "le monument du rocher du lion" en turc – est sculptée dans un pic volcanique.
La façade, ornée d'images de lions et de sphinx, présente une niche abritant une figure, dont l'identité semble avoir été confirmée grâce au déchiffrement d'une inscription ancienne.
Il s'agirait d'une déesse centrale chez les Phrygiens, qu'ils "connaissaient simplement comme 'la Mère'", indique à LiveScience le Pr Mark Munn, archéologue spécialiste de l'histoire grecque ancienne à l'université de l'État de Pennsylvanie (États-Unis) à l'origine de cette trouvaille.
Le mystère gravé d'Aslan KayaDurant l'Antiquité, entre les XIIe et VIIe siècles av. J.-C. et après la chute de l'Empire hittite, les Phrygiens évoluaient en Asie Mineure (actuelle Turquie). Leur capitale était Gordion, qui a donné son nom au légendaire "nœud gordien" ; et leur civilisation a atteint son (...)