Le Chiffre de GEO: 60 degrés Celsius, la température des sols essorés par l'orpaillage en Amazonie

Orpaillage rime avec pillage. L'exploitation minière illégale et artisanale de l'or en Amazonie péruvienne laisse derrière elle des amas de sable pouvant atteindre 60 °C et drainer l'eau jusqu'à 100 fois plus vite, empêchant ainsi la forêt de repousser, selon une étude (université de Californie du sud).
Nos bijoux en or valent-ils de détruire de précieux écosystèmes ? En Amazonie, l'exploitation aurifère représente désormais près de 10 % de la déforestation.
Or, si les forêts ne repoussent pas une fois le métal extrait, c'est parce que le sol reste contaminé par des substances toxiques. Mais également parce qu'il se retrouve littéralement essoré, selon une étude publiée le 2 juin dans la revue Communications Earth & Environment (A. Atwood et al. 2025).
Une méthode d'exploitation minière courante, l'aspiration, crée des conditions inhospitalières pour les jeunes arbres : "Nous savons que la dégradation des sols ralentit la régénération des forêts. Mais ici, c'est différent. L'exploitation minière assèche les terres", souligne ainsi Josh West, professeur de sciences de la Terre et coauteur de l'étude, dans un communiqué de l'université de Californie du sud.
D'imposants tas de sable minier (...)