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Le chemin de fer du Hedjaz: "J'ai marché le long des rails que sabota Lawrence d'Arabie"

Le chemin de fer du Hedjaz: "J'ai marché le long des rails que sabota Lawrence d'Arabie"
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Au début du XXe siècle, le train du Hedjaz reliait Damas, la capitale syrienne, à Médine, ville sainte de l’islam (aujourd’hui en Arabie saoudite). Notre reporter a suivi au plus près le tracé de cette ligne, jadis cible du fameux officier britannique durant sa guérilla contre l’Empire ottoman.

En ce printemps 2024, j’ai rendez-vous au deuxième étage d’une madrasa (école religieuse) d’Istanbul, avec un homme vêtu d’un blazer bleu, le visage couvert d’une barbe poivre et sel. La fenêtre derrière lui ouvre sur une cour où se dresse un mûrier. Au loin, la grande coupole de Sainte-Sophie, ancienne église ayant plusieurs fois changé d’affectation avant de redevenir une mosquée en 2020. Le "Docteur" – titre que l’on utilise couramment ici pour tout titulaire d’un doctorat – Zekeriya Kurşun est historien. L’une de ses spécialités : le chemin de fer du Hedjaz. Il m’en décrit le tracé, qui serpente depuis la capitale syrienne, Damas, en direction du sud jusqu’à la ville sainte de Médine, en Arabie saoudite, en passant par Amman, en Jordanie. "Mais n’oubliez pas que tout a commencé ici", dit-il.

La "voie ferrée de la soie"

C’est en effet depuis son palais de Constantinople, comme la ville s’appelait (...)

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