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« La Zone d’intérêt » : raconter l’horreur d’Auschwitz sans jamais la montrer

« La Zone d’intérêt » : raconter l’horreur d’Auschwitz sans jamais la montrer
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En recréant la vie quotidienne du commandant du camp d’extermination d’Auschwitz, dans « La zone d’intérêt » en salles mercredi 31 janvier, le cinéaste Jonathan Glazer a voulu montrer la banalité du mal à l’oeuvre dans la Shoah. Une violence indicible perpétrée par « des gens comme les autres ».

Le film a reçu cinq nominations aux Oscars et le réalisateur britannique a décroché le Grand Prix au dernier Festival de Cannes.

La « zone d’intérêt » était l’appellation utilisée pour décrire les 40 kilomètres carrés entourant Auschwitz-Birkenau, sur le territoire de l’actuelle Pologne. Dans le plus grand camp de concentration et d’extermination nazi, un million de Juifs européens sont morts entre 1940 et 1945, sur les six millions assassinés pendant la Shoah.

La maison de l’horreur

Dans ce quatrième film de Jonathan Glazer, une attention toute particulière est portée sur la bande son, en décalage totale avec la vie « paradisiaque » que semble mener la famille du commandant Rudolf Höss (joué par l’acteur allemand Christian Friedel). Car derrière le mur fleuri de leur jardin se trouve le camp de l’horreur nazie, qui ne sera jamais montré à l’écran.

« Il faut bien comprendre qu’il y a deux processus de (…)

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