La traversée du désert des Agriates, un territoire Corse marqué par l’Histoire

Un nouvel itinéraire permettra bientôt de découvrir, à pied ou à cheval, ce sanctuaire sauvage. Une terre au nom trompeur, tant elle est marquée par l’histoire des hommes.

C’est un sentier que seul un oeil aguerri peut débusquer… Dans l’arrondi d’un des innombrables virages de la route D81, qui marque la frontière sud des Agriate, juste après le minuscule hameau de Casta, il y a là ce que les Corses nomment un chjassu, un chemin, l’une de ces très vieilles traces poussiéreuses et caillouteuses qu’on utilisait jadis. Ronces et buissons de calicotomes épineux ont tressé des herses pour en fermer l’accès. Mais les murets de pierres sèches qui le bordent tiennent toujours debout, tant bien que mal, et servent de fil d’Ariane. Plus loin, il faut se faufiler entre les bruyères arborescentes, les arbousiers, les lentisques, les myrtes… Et s’enfoncer dans les épaisseurs du maquis. «Cet itinéraire rouvrira bientôt et on pourra l’emprunter facilement, comme il y a un siècle», promet Julie Enjalbert.

Sous le maquis, les vestiges de l'activité humaine depuis le Néolithique

Cartes et GPS en mains, Julie travaille pour le Conservatoire du littoral, qui possède 6 000 hectares (sur 15 000) de ce petit (...)