La nouvelle vie des burons, symbole de la renaissance du massif central

Ces cabanes d’estive isolées sur les hauteurs des monts d’Auvergne ont failli disparaître. Du Cantal à l’Aubrac, elles sont aujourd’hui un symbole de la renaissance du Massif central.
Au gazouillement des oiseaux vient se mêler le tintinnabulement des clarines, trahissant la proximité immédiate d’un troupeau. À flanc de montagne, au milieu des formations basaltiques, une trentaine de vaches aubrac se prélassent dans la tiédeur vespérale. Alentour, les pâtures jaunies par la sécheresse semblent s’étendre jusqu’aux monts du Cantal et du Cézallier, qui dessinent l’horizon. Sur les hauteurs, de rares édifices en pierre témoignent d’une présence humaine. Dans le groupe de marcheurs, les moins novices y reconnaissent des burons, ces refuges qui parsèment les montagnes d’Auvergne, de l’Aubrac au Cézallier, depuis le XVIIIe siècle. C’est dans l’un d’entre eux que nos randonneurs dégusteront ce soir l’aligot.
Une renaissance patrimoniale, pastorale et touristique
Car ces refuges, à l’origine dédiés à la garde du cheptel durant l’estive — les mois d’été pendant lesquels les troupeaux paissent en altitude — et à la conservation des fourmes, fromages de forme cylindrique typiques du Massif central, (…)