La nouvelle menace qui fait trembler les musées européens

À Florence, un touriste a endommagé un tableau en faisant un selfie devant la toile. Une maladresse symptomatique d’un tourisme numérique de plus en plus envahissant dans les musées européens.
Un dos mal placé, une toile abîmée : il y a quelques jours, au musée des Offices de Florence, un visiteur a reculé un peu trop vivement pour imiter la pose de Ferdinando de’ Medici, immortalisé dans un portrait du XVIIe siècle. En tentant de se fondre dans l’image pour la publier sur les réseaux sociaux, l'homme a finalement abîmé l’œuvre elle-même.
Ce geste maladroit est symptomatique d’un malaise plus vaste, analyse cette semaine le New York Times. En cet été 2025, les musées européens vacillent en effet sous le poids paradoxal de leur succès. Ils attirent des foules toujours plus nombreuses, mais qui ont troqué leurs carnets de croquis pour des smartphones chargés à bloc. Objectif de la démarche : capturer et immortaliser la preuve d’un passage devant une œuvre, plutôt que de la contempler simplement. La chose, souvent, terminant sur un profil Instagram ou TikTok.
L’art relégué au second plan"Le problème des visiteurs qui viennent au musée pour se prendre en photo est désormais omniprésent", alerte (...)