La guerre en Ukraine éclipse une autre bataille cruciale au nord du globe, que la Russie pourrait bien gagner

La zone arctique est l'objet de toutes les convoitises, alors que le réchauffement climatique ouvre des routes jusqu'alors glacées, et expose des richesses fossiles depuis longtemps enfouies. Dans l'ombre de la guerre en Ukraine, les exercices militaires se multiplient et les tensions croissent.

Aux confins septentrionaux du globe, la glace fond, craque, casse, siffle un danger imminent, mais les yeux du monde restent rivés sur l'Ukraine. C'est pourtant sur cette immensité blanche, d'environ 21 millions de km2, que pourrait se jouer l'une des plus grandes guerres de notre temps : celle pour la "route de la soie" polaire, que courtisent les pays limitrophes, et pour les hydrocarbures enfouis sous la glace.

Ni État, ni continent, l'Antarctique couvre le sommet du monde, et regroupe huit états dont les terres bordent ses mers glaciales, rappelions-nous récemment : la Norvège, la Russie, le Canada, les États-Unis avec l’Alaska, le Danemark (notamment avec le Groenland qui est entièrement englobé dans l’Arctique), l’Islande, la Suède et la Finlande. Créé en 1996, le Conseil de l’Arctique est chargé de prendre les grandes orientations pour la région. Il vise à "promouvoir le développement durable (...)