La gloire de Sparte reposait sur un effrayant secret

Au fil des siècles, les champions autoproclamés de la liberté ont été nombreux à voir dans l’ancienne Sparte une source d’inspiration. Le combat héroïque de 300 guerriers spartiates contre l’Empire perse aux Thermopyles, en 480 avant J.-C. –le sujet du film 300 de Zack Snyder, sorti en 2006– a constitué une référence pour de nombreuses figures historiques. On peut citer Lord Byron, parti combattre pour l’indépendance de la Grèce alors sous domination ottomane, ou les combattants de la Guerre froide mythifiant les vertus de l’«Occident» face à l’Union soviétique.
Il est facile de tourner en ridicule une vision aussi simpliste de l’histoire et de souligner que les Spartiates ne méritent peut-être pas leur réputation de guerriers invincibles. Mais les erreurs et la brutalité des champions actuels de la «civilisation occidentale» suivent de très près l’exemple de Sparte. Cela devrait nous faire réfléchir.
Puissance militaire et oppression violente
Le célèbre militarisme de Sparte est indissociable de la peur dévorante qu’inspiraient à ses habitants leurs voisins opprimés. Contrairement aux autres Grecs, qui ne maniaient la lance que lorsque leur cité partait en guerre, les Spartiates étaient des soldats entraînés à plein temps. Les compétences acquises au cours d’années d’exercices les ont rendus imbattables pendant des siècles dans tous les combats d’infanterie.
Cette armée…