La Chine, auxiliaire de l'orpaillage illégal en Guyane
Malgré les efforts de l'Etat pour réprimer ce trafic illégal en Guyane française, la communauté chinoise est un acteur majeur tant au niveau de la logistique que de la revente du minerai.
Une centaine de supérettes tenues par des ChinoisPour les chercheurs d’or de Guyane, ils font office de commerces de proximité. Pour l’armée française, ils sont une épine dans le pied. Une centaine de supérettes vendant du matériel d’orpaillage parsèment la rive ouest du fleuve Maroni, côté Suriname. Ces établissements sont tenus par des Chinois, souligne un récent rapport de la Fondation pour la recherche stratégique, publié en septembre 2023. Les auteurs, Antoine Bondaz et Simon Menet, l’expliquent par les liens étroits entre Pékin et le petit État sud-américain, où s’est développée depuis le XIXe siècle une importante communauté chinoise, qui y occupe aujourd’hui une place prépondérante dans le commerce.
Les ressources minières sont en dangerMais aussi par «un phénomène global de prédation de ressources minières» qu’ils décrivent ainsi : «Au Ghana, au Mali, en Colombie ou encore au Suriname, des ressortissants chinois participent directement à l’exploitation illégale de l’or, parfois encouragés, (...)