Jusqu'en 2015, des universitaires d'Oxford buvaient dans le crâne d'une femme lors des dîners officiels

À l'université d'Oxford, une coupe façonnée à partir du crâne d'une esclave a servi pendant des années lors de repas solennels, selon un livre rédigé par un archéologue de l'établissement. Son étude dévoile les dérives éthiques et mémorielles liées à l'héritage colonial britannique.
C'est une découverte qui met en avant plusieurs problématiques profondes liées à l'histoire coloniale, à la mémoire et à l'éthique dans les institutions académiques occidentales. Pendant des décennies et jusqu'en 2015, une coupe fabriquée à partir du crâne d'une femme réduite en esclavage dans les Caraïbes il y a deux siècles a été utilisée comme calice lors de dîners formels au Worcester College de l'université d'Oxford (Angleterre).
Une réalité sombre et violente mise en lumière dans un livre à paraître (Every Monument Will Fall) écrit par Dan Hicks, conservateur de l'archéologie mondiale au musée Pitt Rivers de l'université qui a enquêté sur ses origines, et par The Guardian le 22 avril 2025.
Le destin d'un artefact sinistreLa coupe a été façonnée à partir de la partie supérieure d'un crâne (calotte crânienne) sciée et polie, ornée d'un rebord et d'un pied en argent. Lors de ses recherches, Dan Hicks a (...)
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