Jonathan Mitchell, le sulfureux avocat de Donald Trump

«Les femmes peuvent “contrôler leur vie reproductive” sans avoir accès à l’avortement; elles peuvent le faire en s’abstenant d’avoir des rapports sexuels.» Le propos a le mérite de la clarté. Il est signé Jonathan F. Mitchell. L’avocat, désormais au service de Donald Trump, a la lourde tâche de convaincre au moins cinq des neuf juges de la Cour suprême que son client ne saurait être disqualifié en vertu de l’article 3 du 14e amendement, qui interdit à ceux «ayant prêté serment […] de défendre la Constitution» d’occuper des postes fédéraux s’ils se sont «engagés dans une insurrection ou une rébellion» contre le pays.. Pour le Texan, qui s’est forgé une solide réputation dans les milieux conservateurs, remporter une telle victoire devant la plus haute juridiction fédérale des États-Unis pourrait constituer un incomparable accélérateur de carrière.
Âgé de 47 ans, l’avocat Jonathan Mitchell a le parcours du parfait juriste conservateur: son alma mater n’est autre que la faculté de droit de l’université de Chicago, l’un des berceaux de la Federalist Society, une influente organisation du conservatisme judiciaire que le jeune étudiant Mitchell a rejointe dès sa première année de droit, en 1998. Dans les colonnes de la NPR, on peut apprendre que l’un de ses professeurs, l’influent Richard Epstein, le décrit comme l’un des étudiants les plus brillants qu’il ait eus: «Vous lui donnez…