"Je suis le dernier rescapé" : Oumar Diémé, tirailleur sénégalais et porteur de la flamme olympique

Des centaines de milliers de tirailleurs sénégalais ont combattu pour la France, avant de devoir attendre des décennies pour que leur contribution soit reconnue. GEO a rencontré Oumar Diémé, un des derniers membres de ce corps de l'armée française encore en vie, qui fait partie des porteurs de la flamme olympique.

Il a "eu la baraka" : c'est ainsi qu'Oumar Diémé, ancien tirailleur sénégalais, résume sa vie de neuf décennies. Engagé volontairement au sein de l'armée française dans les années 1950, il a été sélectionné pour rejoindre les 11 000 personnes participant au relais de la Flamme Olympique et de la Flamme Paralympique. Une reconnaissance historique de la dernière heure, alors que presque tous les tirailleurs sénégalais sont aujourd'hui disparus.

Un corps de soldats issus des colonies

Le corps des tirailleurs sénégalais est fondé en 1857, alors que l'empire colonial français absorbe peu à peu des pans entiers d'Afrique subsaharienne. Ce terme de "tirailleur sénégalais" finit par englober les soldats recrutés dans toute la région, plutôt que du simple Sénégal. Comme les forces d'autres parties de l'Empire, ils participent aux conflits menés par la France, de la "pacification de Madagascar" (...)