“Je m’appelle Guillaume de Provins” : le journal fictif d’un étudiant médiéval à Paris
En s’appuyant sur des travaux d’historiens, notre journaliste remonte les couloirs du temps pour se glisser dans la peau d’un personnage inventé qui incarne son époque.
Pour écrire ce récit fictif, l’auteur s’est appuyé sur deux références bibliographiques : Histoire de l’université de Paris et de la Sorbonne, des origines à Richelieu (tome 1), d’André Tuillier (éd. Nouvelle Librairie de France, 1994), ainsi que Le Collège de Sorbonne au temps de son fondateur (vers 1257-1274), de Nathalie Gorochov, (éd. de la Sorbonne, 2009).
Une vie d'étudiant à la Sorbonne en 1268"Très honorés parents, moi, votre fils, Guillaume de Provins, 17 ans, jeune "escholier" du collège de Sorbon, créé il y a dix ans, en 1258, par Robert de Sorbon, chapelain et confesseur du roi Saint Louis, je peux enfin vous raconter mon quotidien dans cet établissement.
Me voici habitué à la vie citadine. Je me suis d’abord senti bien seul dans cette ville plus peuplée que mille ruches. Grâce à Dieu, mon bon maître, Robert de Sorbon, par son accueil et sa bienveillance, m’a rendu courage et force d’âme. Nous sommes au moins 100 écoliers à suivre son enseignement, en majorité des boursiers comme moi, mais aussi de moins bien (...)
