Iran: pourquoi la fermeture du détroit d'Ormuz causerait plus de dommages à Téhéran qu'à Washington

Une fermeture du détroit d'Ormuz par l'Iran impacterait moins les États-Unis que l'Asie, tandis que le développement par Washington de ses propres ressources en hydrocarbure diminue la dépendance américaine au pétrole du Proche-Orient.
Il s'agit de l'ultime menace déployée par Téhéran à chaque crise, sans jamais être appliquée : la fermeture du détroit d'Ormuz, étroit corridor reliant les États pétroliers du Golfe Persique au marché mondial.
Un blocus iranien de ce détroit par lequel passent 20 % des hydrocarbures consommés dans le monde provoquerait un choc économique d'ampleur, entre hausse dramatique des prix du pétrole et ralentissement de la production dans plusieurs pays d'Asie. Un problème de taille se pose cependant pour l'Iran : la production d'hydrocarbures américaine connaît un essor considérable, limitant fortement l'intérêt d'une manœuvre iranienne aussi risquée.
La fracturation hydraulique, clé des progrès américainsComme le souligne le Wall Street Journal, le second choc pétrolier causé par la révolution iranienne de 1979 a frappé de plein fouet des États-Unis qui importaient deux ans plus tôt environ 3 milliards de barils de produits pétroliers par an, soit 14 barils (...)
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