Inde : le développement de l’île Grande Nicobar risque de causer le « génocide » d’une tribu, alertent des scientifiques

En souhaitant implanter 650 000 habitants sur une île de l’Océan Indien, New Delhi risque de détruire l’écosystème local et de détruire une tribu de chasseurs-cueilleurs, alertent plusieurs scientifiques du monde entier.
L’Inde prévoit la construction d’une base militaire et d’infrastructures sur la Grande Nicobar, une île de l’est de l’Océan Indien : un projet qui risque de détruire l’habitat des Shompen, une tribu de chasseurs-cueilleurs habitant sur l’île.
Située à proximité de l’île de Sumatra, en Indonésie, la Grande Nicobar ne fait que 1 045 kilomètres carrés, soit dix fois environ la taille de Paris intra-muros. Mais l’île est un réservoir de biodiversité, majoritairement recouverte de forêt tropicale abritant de nombreuses espèces. Si 8 000 habitants environ vivent sur la Grande Nicobar selon un recensement de 2011, l’île abrite par ailleurs une des tribus les plus isolées du monde, les Shompen.
L’ONG Survival International estime leur nombre comme allant de 100 et 400 individus, vivant dans la forêt tropicale, tandis qu’une étude de l’Anthropological Survey of India citée par The Hindu en 2015 juge qu’ils sont entre 200 et 300.
Une tribu isolée du reste du monde
Les Shompen (…)
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