Haute altitude: le mécanisme physiologique exceptionnel des Sherpas pour s’adapter au manque d’oxygène

Les Sherpas, peuple tibétain des hautes vallées himalayennes, ont développé des capacités exceptionnelles pour s’acclimater aux conditions extrêmes de la haute altitude. Une étude récente menée par l'université Mount Royal met en lumière le rôle déterminant de leurs reins dans cette adaptation unique, permettant une régulation optimale du pH sanguin face au manque d’oxygène.
Vivre en haute montagne impose de sérieux défis d'acclimatation pour le corps humain. Pourtant, près de 14 millions de personnes dans le monde vivent à plus de 3 500 mètres d’altitude et s’y sont totalement adaptées. C’est le cas des Sherpas, cette population tibétaine qui, il y a plus de 500 ans, s’est installée au cœur des hautes vallées himalayennes du Népal. Depuis les années cinquante, ce peuple a diversifié son activité, basée traditionnellement sur l’agriculture, pour se tourner vers l’accompagnement des alpinistes dans leurs ascensions.
L’aisance naturelle des Sherpas, dans un milieu aussi hostile suscite autant d’admiration que de questionnements. Des chercheurs de l’université Mount Royal de Calgary, au Canada, se sont penchés sur cette question. Leur étude, publiée le 30 décembre dans la revue Proceedings (...)