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Harris promet "d'être la présidente de tous les Américains"

Harris promet "d'être la présidente de tous les Américains"
Publié le 23 août 2024 à 02:28, mis à jour le 23 août 2024 à 02:39

Chicago (AFP) - "Je promets d'être la présidente de tous les Américains", dira Kamala Harris, en acceptant solennellement jeudi à Chicago l'investiture démocrate.

La présidentielle de novembre est l'occasion de "tracer un nouveau chemin", va assurer la candidate, qui s'adressera à toutes les "personnes aux différents points de vue politiques qui nous regardent ce soir", selon des extraits du discours le plus important de sa vie, diffusés à l'avance. 

"Je veux que vous le sachiez: je promets d'être la présidente de tous les Américains", va-t-elle déclarer.

Elle arrivera devant des milliers de délégués euphoriques, dont l'exaltation n'a fait que monter depuis le début de leur convention lundi.

La salle, où un DJ enthousiaste a enchaîné les tubes, a souvent pris jeudi l'allure d'une immense et joyeuse boîte de nuit.

- Blanc -

De nombreux représentantes et représentants venus de tous les États américains portaient du blanc.

Cette couleur, associée aux grands combats politiques des femmes, témoigne de leur espoir de voir la vice-présidente de 59 ans devenir la première présidente des États-Unis, en battant le 5 novembre le candidat républicain Donald Trump.

L'ancien président "n'est pas un homme sérieux.Mais les conséquences d'un retour de Donald Trump à la Maison Blanche seraient extrêmement sérieuses", va attaquer Kamala Harris, toujours selon ces extraits de discours.

La convention démocrate a attiré chaque soir plus de 20 millions de téléspectateurs, attirés par les discours percutants des Obama par exemple, ou par une programmation musicale aussi scintillante que politique.

Kamala Harris va profiter de cette audience pour se présenter à un pays qui ne la connaît pas forcément très bien, après bientôt quatre années au poste ingrat de vice-présidente.

- Beyoncé -

Le site TMZ, spécialisé dans les informations touchant aux célébrités, a dit tenir de "sources multiples" que Beyoncé serait la grande invitée surprise de la soirée.

L'immense star, qui a touché à tous les genres musicaux, a déjà donné à la campagne son hymne, avec sa chanson "Freedom", liberté en français.

La candidate démocrate, née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, évoquera aussi son enfance dans une famille de la classe moyenne et ses engagements d'ancienne procureure de Californie.

Elle opposera à son rival républicain, focalisé sur le "déclin" du pays, une vision résolument optimiste du destin américain, selon son équipe de campagne.

Les sondages donnent à Kamala Harris une légère avance sur Donald Trump dans les intentions de vote au niveau national.

- Scrutin "serré" -

Ce n'est en rien une garantie de victoire, à 74 jours d'un scrutin qui se jouera certainement, comme en 2016 et 2020, dans une poignée d’États clés.

Tant de choses peuvent se passer d'ici là.En quatre semaines ahurissantes, l'Amérique a bien vu son actuel président, Joe Biden, abandonner sa candidature, et son ancien président, Donald Trump, être victime d'une tentative d'assassinat.

Vendredi, les lignes pourraient bouger encore.Selon les médias américains, le candidat indépendant Robert F. Kennedy va jeter l'éponge et apporter son soutien au milliardaire républicain.

"Nous ne sommes pas les favoris (...), voilà comment nous voyons les choses", a dit vendredi Dan Kantienne, un responsable de campagne de la démocrate, lors d'un événement organisé par l'agence Bloomer.

- Immigration -

Dans cette bataille, Kamala Harris veut contester au Parti républicain la défense d'une valeur centrale de sa rhétorique, la liberté.

"Quand les républicains parlent de liberté, ils parlent de la liberté pour le gouvernement d'envahir le cabinet de votre médecin", a attaqué mercredi son colistier, Tim Walz, en référence au droit à l'avortement, supprimé ou sévèrement restreint par de nombreux États conservateurs.

Donald Trump, jeudi matin sur Fox News, a répété que sa rivale voulait faire basculer l'Amérique dans le "communisme".

En déplacement dans l'Arizona, État frontalier du Mexique, il l'a accusée de vouloir "ouvrir les frontières" à l'immigration clandestine - l'un de ses angles d'attaques récurrents.

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