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Harris à quelques heures du discours le plus important de sa vie

Harris à quelques heures du discours le plus important de sa vie
Publié le 23 août 2024 à 00:01, mis à jour le 23 août 2024 à 00:09

Chicago (AFP) - Ce sera le discours le plus important de sa vie politique: Kamala Harris, en acceptant solennellement jeudi à Chicago l'investiture démocrate, voudra montrer à l'Amérique le visage d'une future présidente.

La vice-présidente de 59 ans a déjà électrisé son camp, qui rêve de victoire le 5 novembre face au républicain Donald Trump.C'est au pays tout entier qu'elle s'adressera jeudi, selon un responsable de son équipe de campagne, qui a requis l'anonymat.

"Il n'y a pas de deuxième chance pour faire une bonne première impression", note le politologue Larry Sabato."Les électeurs ont vu le style Kamala.Maintenant il leur faut le programme Kamala."

Son discours arrivera en clôture d'une convention euphorique, qui a attiré chaque soir, quand les orateurs de marque montaient sur scène, plus de 20 millions de téléspectateurs.

Kamala Harris va profiter de cette audience pour se présenter à un pays qui ne la connaît pas forcément très bien, après bientôt quatre années au poste ingrat de vice-présidente.

"Quand Kamala va arriver sur la scène, la salle sera en délire", s'imagine Amanda Taylor, une déléguée du Missouri rencontrée mercredi soir."Je suis prête!"

- Beyoncé?-

Comme beaucoup à Chicago, elle espère que le discours de sa candidate sera accompagné d'une énorme surprise musicale: "Vous savez ce que j'attends vraiment?Kamala bien sûr, mais j'entends dire que Beyoncé viendra peut-être!" lance-t-elle dans un rire.

L'immense star, qui a touché à tous les genres musicaux, a déjà donné à la campagne son hymne, avec sa chanson "Freedom", liberté en français.

Les délégués et les journalistes spéculent donc sur son apparition en point d'orgue d'une convention très musicale. 

Quand ils n'imaginent pas la venue de Taylor Swift, phénomène pop mondial, pour chauffer la salle avant le discours de Kamala Harris.

Selon son équipe, la candidate démocrate, née d'un père jamaïcain et d'une mère indienne, évoquera son enfance dans une famille de la classe moyenne et ses engagements d'ancienne procureure de Californie.

Elle opposera à son rival républicain, focalisé sur le "déclin" du pays, une vision résolument optimiste du destin américain, selon son équipe de campagne.

Les sondages donnent à Kamala Harris une légère avance sur Donald Trump dans les intentions de vote au niveau national.

- Scrutin "serré" -

Ce n'est en rien une garantie de victoire, à 74 jours d'un scrutin qui se jouera certainement, comme en 2016 et 2020, dans une poignée d'Etats clés.

Tant de choses peuvent se passer d'ici là.En quatre semaines ahurissantes, l'Amérique a bien vu son actuel président, Joe Biden, abandonner sa candidature, et son ancien président, Donald Trump, être victime d'une tentative d'assassinat.

Vendredi, les lignes pourraient bouger encore.Selon les médias américains, le candidat indépendant Robert F. Kennedy Jr va jeter l'éponge et apporter son soutien au milliardaire républicain.

"Quelle que soit l'incroyable énergie que nous avons réussi à générer ces dernières semaines, ce sera une élection serrée dans un pays fortement divisé", a averti mardi l'ancien président Barack Obama.

Chez nombre de délégués démocrates, la dynamique balaye les incertitudes."Je n'ai aucun doute, aucun, sur le fait qu'elle va gagner", a ainsi dit à l'AFP Edwina Martin, 60 ans, venue de New York. 

- Immigration -

Dans cette bataille, Kamala Harris veut contester au Parti républicain la défense d'une valeur centrale de sa rhétorique, la liberté.

"Quand les républicains parlent de liberté, ils parlent de la liberté pour le gouvernement d'envahir le cabinet de votre médecin", a attaqué mercredi son colistier, Tim Walz, en référence au droit à l'avortement, supprimé ou sévèrement restreint par de nombreux Etats conservateurs.

"Mais quand nous, démocrates, parlons de liberté, nous parlons de la liberté d'avoir une vie meilleure", a déclaré le gouverneur du Minnesota.

Donald Trump, jeudi matin sur Fox News, a répété que sa rivale voulait faire basculer l'Amérique dans le "communisme".

En déplacement dans l'Arizona, Etat frontalier du Mexique, il l'a accusée de vouloir "ouvrir les frontières" à l'immigration clandestine - l'un de ses angles d'attaques récurrents.

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