Hamburger Hill: le carnage inutile qui a précipité le retrait américain du Vietnam

Une boucherie sans enjeu stratégique : en mai 1969, la bataille d’Hamburger Hill marque un tournant sanglant du conflit vietnamien et amorce le retrait progressif des troupes américaines.
Quand Richard Nixon entre à la Maison-Blanche, début 1969, le nombre de soldats américains au Vietnam, 540 000, est à son maximum. Désormais, il ne fera que décliner.
La dernière grande offensive des marines au VietnamDe janvier à mars, les marines mènent leur dernière grande offensive : l’opération Dewey Canyon, destinée à «nettoyer» les vallées reculées d’A Shau et de Da Krông, à la frontière du Laos, où les communistes sont solidement implantés. En mai, une nouvelle opération, baptisée Apache Snow, est lancée contre A Shau. C’est dans ce cadre qu’a lieu la bataille d’Hamburger Hill.
Cinq bataillons américains sont héliportés dans la vallée. Les soldats repèrent une importante position fortifiée communiste sur la colline 937 (une référence à son altitude), appelée localement colline Ap Bia. Le combat s’annonce rude : l’endroit est couvert d’une jungle impénétrable, les pentes sont raides, l’ennemi est invisible et très mobile, susceptible d’attaquer de partout.
Un assaut absurde qui remettra en cause (...)