Guerre en Ukraine: un programme russe exploite des jeunes femmes africaines pour produire des drones tueurs
Sous couvert d'offres d'emploi alléchantes, la Russie recrute massivement des jeunes femmes africaines pour pallier le manque de main-d'oeuvre dans ses usines d'armement. Promises à une vie meilleure, elles se retrouvent piégées dans la production de drones kamikazes, soumises à des conditions de travail abusives, ce qui inquiète de nombreuses ONG. (The Reporter)
Au coeur de la République du Tatarstan, en Russie, l'usine d'Alabuga est devenue un maillon clé de l'effort de guerre russe. Elle produit des drones kamikazes iraniens, largement utilisés sur le front ukrainien. Mais cette production se heurte à un problème criant : une pénurie de travailleurs, exacerbée par la mobilisation massive des hommes russes envoyés au combat.
Pour combler ce vide, les autorités locales ont lancé en août 2023 le programme "Alabuga Start" : une campagne ciblant des jeunes femmes étrangères, principalement venues des pays d'Afrique, avec l'ambition de produire plus de 6 000 drones (Associated Pres). Ces femmes sont ainsi souvent promises à une formation professionnelle, un emploi dans l'hôtellerie, un salaire mensuel de 520 dollars, un logement bon marché... Mais ce programme dissimule la réalité : la participation (...)
