Grèce: les champs violets de safran ravagés par la sécheresse

Penché au-dessus des pétales bleus et violets au parfum enivrant, le producteur grec de safran Grigoris Tzidimopoulos se désole de voir la terre de son champ craquelée et desséchée au moment de la récolte annuelle.
"Depuis le mois de mai, nous n'avons pas eu de pluie (...) quelques gouttes seulement", soupire Grigoris Tzidimopoulos, un producteur de safran de 68 ans, vivant près de la ville de Kozani, dans le nord de la Grèce.
La culture du "crocus de Kozani", le safran grec, est l'une de plus lucratives de ce pays méditerranéen frappé par le réchauffement climatique. Un gramme se vend entre cinq et neuf euros.
Mais elle souffre d'une sécheresse prolongée qui d'année en année réduit considérablement la récolte.
La Grèce a connu cette année l'hiver le plus chaud depuis 1960, suivi d'un été caniculaire. Et octobre a été le plus sec de ces quinze dernières années, selon l'Observatoire national d'Athènes, une référence en matière de météorologie.
Une épice précieusePar le passé, la récolte se faisait sous la pluie ou même sous la neige dans cette région montagneuse de Macédoine occidentale, se souvient Grigoris Tzidimopoulos, qui cultive cette épice précieuse pour les industries pharmaceutique (...)