GNL: au nord du Mozambique, le projet (très) risqué à 20 milliards de dollars de TotalEnergies

Le projet "Mozambique LNG" de Total, le plus grand investissement étranger jamais réalisé en Afrique, avait suscité d’immenses espoirs économiques avant que le rêve ne soit brisé par une sanglante attaque djihadiste. Aujourd’hui, il s’apprête à renaître de ses cendres.

Quand les Shebab, un groupe terroriste local ayant prêté allégeance à Daech, ont attaqué la ville de Palma (Mozambique) en 2021, tuant plus de 800 personnes, l’ambitieux projet gazier de TotalEnergies dans le nord du pays a été interrompu. Après le carnage, le géant français a mis à l’arrêt ses activités sur la péninsule d’Afungi, gelant un investissement de 20 milliards de dollars, présenté alors comme le plus important de l’histoire du continent africain. Censé transformer l’économie du territoire et le propulser peu à peu comme acteur clé du marché du gaz naturel liquéfié (GNL), le projet est depuis resté en suspens, entre menaces sécuritaires et controverses judiciaires.

Quatre ans plus tard, Total s’apprête à relancer le chantier. En mars dernier, le feu vert de la banque américaine Exim pour débloquer 4,7 milliards de dollars de prêts, son plus gros engagement jamais consenti, a ravivé l’élan. Patrick Pouyanné, PDG (...)