Fascination et esquives, la relation ambivalente du pape François à la France

Le pape François, décédé lundi à 88 ans, a entretenu pendant son pontificat une relation ambivalente avec la France, lieu de son ultime déplacement hors d'Italie, mais où ses priorités ont parfois été mal comprises.
Son dernier voyage, le 15 décembre sur l'île de Corse, résume à lui seul ces complexités : c'était la troisième fois que le pape se rendait en France, qui devenait ainsi le pays ayant accueilli le plus de visites de François, en 12 ans de pontificat.
Mais le pape avait refusé de se rendre, une semaine jour pour jour auparavant, à la réouverture de la cathédrale Notre-Dame de Paris où se pressaient les dirigeants de nombreux pays.
Sur les réseaux sociaux et les plateaux de télévision, des voix – notamment dans les milieux conservateurs – avaient alors dénoncé "l'affront" infligé par le pape avec ce calendrier rapproché, allant jusqu'à le comparer à "une gifle".
Dans un éditorial intitulé "François, le pape qui déteste la France", l'hebdomadaire Le Point avait même fustigé l'"animosité" du pape argentin envers l'Hexagone.
Les réactions avaient alors poussé Vatican News, le site d'information officiel du Vatican, à publier une interview du nonce apostolique – l'ambassadeur du Saint-Siège (...)