Fartage des skis : comment le monde de la glisse veut tourner la page des « polluants éternels »

Longtemps utilisés dans le ski de fond et le biathlon notamment, les perfluorés (PFAS) sont aujourd’hui interdits en compétition. Leur risque pour la santé de ces polluants éternels reste pourtant grand.
Molécules hyper toxiques, poisons, polluants éternels… Depuis quelques années, il n’y a pas de termes trop péjoratifs pour qualifier les perfluorés (PFAS), ces produits longtemps utilisés par les skieurs pour glisser plus vite. Une étude récente relayée par The Guardian fin janvier 2024 révélait la présence de 14 sortes différentes de substances per et polyfluoroalkylées dans la neige des différents lieux étudiés.
Fabriqués et déposés dans les sommets par l’Homme, cette famille de 4 700 molécules chimiques met en moyenne une centaines d’années à se décomposer.
Le fart au fluor, 40 ans au service de la rapidité
Apparu dans les années 80, le fart au fluor comme on l’appelle dans le milieu, est à ses débuts une révolution. Il vient remplacer la paraffine, un dérivé du pétrole, qui jusque-là permettait de gagner quelques secondes de glisse. Les skieurs et snowboarders tombent en amour pour la substance chimique qui améliore considérablement chaque chrono et qu’on applique sous les spatules (…)
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