Face au changement climatique, un vigneron de l'Aude s'est tourné vers l’aloe vera

Dans l’Aude, frappé par la sécheresse, Laurent Maynadier, vigneron depuis treize générations, diversifie ses cultures en adoptant l’aloe vera, une plante résistante et peu gourmande en eau.
Face au changement climatique, Laurent Maynadier, vigneron dans l'Aude - département du sud de la France - depuis 13 générations, diversifie ses cultures en adoptant l'aloe vera, une plante de milieux arides dont il vient de récolter les premières fleurs. "On a testé des plantes aromatiques (thym, romarin, origan, sauge, lavande)" et deux d'entre elles "sont sorties du lot: l'aloe vera et le romarin. Le romarin, lui, n'est pas rentable. On s'est donc dirigé vers l'aloe vera", explique avec conviction le viticulteur, alors qu'il taille des fleurs jaunes en forme d'épis à l'aide d'un sécateur.
"L'aloe vera est peu gourmand en eau, par rapport à la vigne. Il en a besoin de cinquante à cent fois moins, donc c'est quand même un gros avantage. C'est aussi une plante qui ne nécessite pas de produits phytosanitaires", poursuit-il, sous le soleil qui arrose généreusement son exploitation à Fitou, dans le massif des Corbières. Cette zone est frappée par une sécheresse persistante depuis plusieurs années. Une (...)