Face à la sécheresse, la Suisse brumise la plus grande forêt de pins des Alpes

En Suisse, des chercheurs arrosent toute la journée la cime des pins. Le but ? Analyser les différences entre la sécheresse du sol et la sécheresse de l'air, pour mieux protéger les forêts de pins, très nombreuse dans le massif des Alpes.
Sous la chaleur d'une fin de printemps, une multitude de buses montées sur des échafaudages pulvérisent de la vapeur d'eau sur les cimes d'une soixantaine de pins sylvestres hauts d'une quinzaine de mètres dans la région suisse du Valais.
Cet essai mené par l'Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL et l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) est en réalité une expérience unique au monde visant à dissocier les effets de la sécheresse du sol et de celle de l'air dans un écosystème forestier naturel, le bois de Finges, une des plus grandes pinèdes alpines.
"Le but n'est pas de vaporiser les forêts pour les sauver mais de comprendre pourquoi ce manque d'eau dans l'atmosphère a un impact aussi important dans les forêts", explique Charlotte Grossiord, directrice du projet, à l'AFP.
Une des finalités est de mieux comprendre les mécanismes de mortalité des arbres car ils forment la base des modèles climatiques "qui permettent (...)