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États-Unis : l’administration Trump met en pause le traitement des visas pour les étudiants étrangers

États-Unis : l’administration Trump met en pause le traitement des visas pour les étudiants étrangers
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L’administration Trump a interrompu temporairement la délivrance des visas pour les étudiants étrangers souhaitant étudier aux États-Unis, une décision qui perturbe les projets académiques de milliers de jeunes et impacte les universités américaines.

Tl;dr

  • Suspension des visas étudiants étrangers aux États-Unis.
  • Harvard visée, menacée de perdre ses contrats et étudiants.
  • Vives inquiétudes et mobilisation des étudiants internationaux.

Un climat d’incertitude pour les étudiants étrangers aux États-Unis

L’atmosphère était électrique, mardi, devant les grilles de Harvard, alors que la communauté étudiante manifestait son inquiétude face à la nouvelle suspension du traitement des visas pour les étudiants étrangers.

À l’origine de cette mesure soudaine, une directive du département d’État américain, révélée par l’AFP, qui demande aux consulats et ambassades d’interrompre temporairement toute délivrance de nouveaux visas étudiants et de participation à des programmes d’échange. Ce gel reste en vigueur jusqu’à l’annonce de nouvelles consignes, censées renforcer le contrôle des profils sur les réseaux sociaux.

Des contrôles accrus et une rhétorique sécuritaire affichée

Selon la porte-parole du secrétaire d’État américain, Tammy Bruce, cette décision vise à s’assurer que « les personnes qui sont ici comprennent ce qu’est la loi, qu’elles n’ont pas d’intentions criminelles ». Il faut dire que depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche, la politique migratoire américaine s’est durcie : suppression de centaines de visas étudiants et arrestations ciblant ceux impliqués dans les manifestations propalestiniennes.

Même si les ambassades devraient recevoir rapidement les nouvelles directives, l’incertitude pèse lourdement sur le parcours académique de milliers d’étudiants.

Harvard, cible privilégiée du pouvoir exécutif américain

Dans ce contexte tendu, Harvard cristallise les critiques. L’administration accuse l’université prestigieuse – qui accueille 27 % d’étudiants étrangers – de tolérer l’antisémitisme sur son campus tout en diffusant des idées jugées « woke ». En réaction, la Maison Blanche menace non seulement de mettre un terme à tous ses contrats avec l’établissement mais souhaite aussi interdire à Harvard d’accueillir tout nouvel étudiant étranger.

Toutefois, un rebondissement judiciaire a eu lieu : un juge fédéral a suspendu le retrait de la certification SEVIS indispensable pour accueillir ces étudiants ; une audience déterminante est prévue le jour même des remises de diplômes.

Soutiens internationaux et perspectives alternatives pour les étudiants menacés

Face à cette offensive sans précédent, la solidarité s’organise. Si certains témoignent ouvertement de leur désarroi – « Tous mes amis internationaux sont menacés d’expulsion ou contraints de partir ailleurs », souffle Alice Goyer –, des pays comme le Japon et Hong Kong annoncent vouloir accueillir ces jeunes désemparés.

La ministre japonaise de l’Éducation a même invité ses universités à prévoir des mesures spécifiques pour intégrer ces profils venus des États-Unis. Une manière pour eux d’offrir une porte de sortie bienvenue alors que règne une incertitude pesante sur l’avenir académique outre-Atlantique.

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