En Grèce, il redonne vie aux amandiers sur l’île de Kéa

Alexandros Lymberopoulos, ancien cadre, s’est donné pour mission de faire renaître la culture abandonnée des amandes dans les Cyclades.
Débarqué voilà dix ans à Kéa, Alexandros Lymberopoulos, 46 ans, Athénien pur jus, a fait mieux que se tailler une réputation dans ce petit bout de Cyclades. Il y a gagné un surnom, celui d’o amygdalas, l’homme aux amandes. Un titre qui pourrait paraître anodin dans un pays comme la Grèce, où la production de ce fruit à coque, fortement ancré dans les traditions culinaires et culturelles du pays, remonte au premier millénaire avant notre ère.
Mais qui, en raison des déboires qu’a connus la culture de l’amandier au cours du dernier demi-siècle, s’apparente presque à une marque de mérite agricole. Quatrième fournisseur mondial dans les années 1960, la Grèce a en effet vu sa production divisée par deux, et pointe désormais à la 17e place, loin derrière l’Espagne – première en Europe – et les États-Unis (60 % des amandes mondiales viennent aujourd’hui de Californie).
Relancer une production nationale en chute libre
Une dégringolade qui a eu deux conséquences : les Grecs, toujours grands amateurs de cette graine, importent désormais la majeure partie de leur (…)