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En Grèce, dans les pas des jardiniers de l’Olympe

En Grèce, dans les pas des jardiniers de l’Olympe
Publié le , mis à jour le

Athènes est dotée d’une richesse végétale unique en Europe, alors ils en profitent. Enquête chez ces Grecs qui ont choisi de quitter leurs villes pour fuir la crise et vivre de ce terroir béni des dieux.

Le jour décline au pied de l’Acropole. En ce début d’été, les fleurs embaument parmi les vestiges de pierre et toutes les nuances de vert – argenté des oliviers, émeraude des grenadiers, pistache des lentisques et sombre des cyprès – bruissent au vent du soir. La végétation qui s’épanouit autour du site antique n’a guère changé depuis le Ve siècle avant notre ère.

Clémence Pagnoux, archéobotaniste française ayant fait sa thèse à Athènes, s’émerveille toujours de cette continuité millénaire. « Chaque fois que je reviens en Grèce, je retrouve le décor de mes recherches sur l’Antiquité, observe-t-elle. Le même type de flore, comme le myrte, le laurier ou le câprier, y pousse encore. C’est encore plus flagrant sur les sites archéologiques, qui sont des patrimoines végétaux protégés. Se promener au printemps aux abords de Delphes, c’est comme zigzaguer parmi les décors décrits par Hippocrate et Théophraste. »

Une plante, la Micromeria acropolitana, piquetée de petites fleurs roses, ne pousse (…)

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