Du mercure continue de se déverser dans l'Arctique, et on sait maintenant d'où il provient

Ours polaires, phoques, poissons… Malgré la baisse des émissions mondiales de mercure depuis les années 1970, les concentrations de ce polluant mesurées au sein de la faune arctique ne cessent d'augmenter. Une nouvelle étude dévoile l'explication.
Quel est le point commun entre les volcans et l'industrie de la soude caustique ? Entre l'érosion et la combustion du charbon ? Qu'ils soient réalisés par l'humain ou par la nature, ces processus libèrent une partie du mercure piégé dans les entrailles de la Terre.
Ainsi, en 2021, la France recensait près de 10 000 sites et sols "pollués ou potentiellement pollués" par une activité actuelle ou ancienne, dont 5 % au mercure (ministère de l'Écologie). Or, une fois en surface, des bactéries transforment cette substance en méthylmercure, qui va ensuite s'accumuler dans les réseaux alimentaires terrestres et marins (Organisation mondiale de la Santé).
Si les émissions mondiales de mercure ont diminué depuis les années 1970, les concentrations de ce polluant ne cessent pourtant de grimper au sein de la faune arctique. Comment expliquer sa présence croissante sur le continent blanc ? Les auteurs d'une étude publiée le 12 juin dans la revue Nature Communications (...)